Le parcours de Jean-Sébastien Daigle, Société VIA

Jean-Sébastien Daigle, PDG de VIA, apporte une vision novatrice à l'industrie, inspiré par la Suède et son approche du développement durable. Il valorise les forces vives de l'organisation, encourage le développement personnel et prône l'équilibre de vie. Une approche innovante pour

Une vision innovante

À la barre de l’entreprise depuis 2016, Jean-Sébastien Daigle est ingénieur industriel de formation. Il a par la suite fait son MBA en gestion des entreprises. Avant d’arriver chez VIA, il a roulé sa bosse dans le domaine manufacturier. Le fait qu’il ait choisi d’aller faire une partie de ses études en Suède démarque indéniablement le cursus universitaire de Jean-Sébastien. « Je voulais changer d’air, voir comment ça fonctionne ailleurs, explique-t-il. Le processus d’apprentissage est différent là-bas, il n’y a pas de grands cours magistraux. Pourtant, l’éducation y est très valorisée, les Suédois sont payés pour s’éduquer. »

Au-delà du système d’éducation, Jean-Sébastien met aussi en lumière la nette avancée de la Scandinavie en matière de développement durable. « C’est une culture bien différente de celle des Nord-Américains. D’abord, les gens se déplacent beaucoup à pied ou à vélo. Quant au recyclage domestique, il est bien intégré depuis de nombreuses années. Les gens font rigoureusement le tri des matières à la maison, avec des bacs pour chaque type de matière. À l’épicerie, les sacs réutilisables sont présents depuis longtemps. Les bâtiments, les routes, ils sont aussi en avance au niveau industriel. Et que dire du rythme de vie! Les horaires de travail de 3 jours par semaine sont courants, ou les journées de travail de 10h à 15h. Ça vient remettre en question les notions de productivité et de qualité de vie. »

Cette expérience extrêmement enrichissante l’a amené à voir les choses différemment et à tenter d’intégrer cette vision à son propre mode de gestion. « Pour avancer, il faut arrêter de systématiquement se comparer aux autres. Il faut d’abord et avant tout miser sur les forces vives de l’organisation. Il est nécessaire de prendre le temps de bien identifier où l’on a le plus d’impact pour organiser son emploi du temps et ses priorités en conséquence, c’est le nerf de la guerre! De là l’importance de prendre des moments d’arrêt pour réfléchir à la direction où nous désirons orienter nos actions et réajuster le tir au besoin. »

Le PDG croit fermement aux nombreuses vertus du mentorat. Il en fait lui-même bon usage depuis toujours. « J’ai eu plusieurs mentors dans ma vie, notamment Normand, qui m’a beaucoup aidé au niveau du développement organisationnel. Il met l’humain au centre de tout de manière à tirer profit des forces de chacun. En affaires, il est important de ne pas se sentir seul avec nos préoccupations, de pouvoir en discuter, c’est très aidant. On a tous besoin de quelqu’un qui nous pose les bonnes questions.

C’est aussi dans cette optique que le rôle du conseil d’administration prend ton son sens. « Pour que l’organisation puisse atteindre ses objectifs, il faut savoir s’entourer de gens qui nous font confiance et en qui on a confiance. Des gens qui suscitent les remises en question, les réflexions. On peut parfois croire que ça nous ralentit, mais au contraire ça nous aide à prendre les bonnes décisions à court, moyen et long terme. »

Inspiré par le principe des entreprises libérées

« La notion d’entreprise libérée vient du livre de Frédéric Laloux, Reinventing Organizations. Cette approche présente une philosophie d’entreprise différente, ou le pouvoir est partagé et la hiérarchie aplanie, voir inexistante. Il insiste sur l’importance de se respecter soi et les autres; les gens doivent respecter leurs propres valeurs en plus de celles de l’organisation. Chez VIA, on met en lumière les forces des gens et on fait des plans de développement afin de les exploiter au maximum. Tout le monde peut briller à sa façon. On mise beaucoup sur le développement personnel, l’accomplissement, la réalisation de nos gens dans leur quotidien. Pour ce faire, nous avons mis en place une approche RH appelé CAC qui identifie pour chaque employé « quelque chose que je veux Commencer à faire, quelque chose que je veux Arrêter de faire et quelque chose que je veux Continuer de faire. On réalise des évaluations en mode 360, on se donne du feedback. On responsabilise les gens pour les valoriser. »

Tout part de soi

S’accorder des temps d’arrêt demeure pour lui une priorité afin d’assurer un équilibre de vie sain. Adepte de la méditation et du jogging matinal, Jean-Sébastien confie que ces moments lui sont très précieux. « La vie n’est pas linéaire, c’est important de savoir se repositionner. On a tous une pépite d’or en soi, il faut pouvoir la mettre en valeur. Pour ce faire, il faut rester centrer sur son bien-être physique et mental pour pouvoir donner le meilleur de nous-mêmes. »

Papa de trois enfants, Jean-Sébastien garde bien en tête l’un des meilleurs conseils que lui a prodigués Dominique Rankin, chef héréditaire algonquin.. « Il m’a dit un jour : donne-toi tout’’. Prendre soin de soi donne de l’énergie et permet de redonner aux autres. Avant, j’essayais de tout faire et c’était très fatigant, je vivais souvent des déceptions et des baisses d’énergie. La lecture du livre Miracle morning, m’a profondément marquée. C’est ce livre qui m’a amené à écrire et à intégrer la méditation matinale, depuis 2 ans. Je prends 1h00 de temps pour moi le matin, sans culpabilité, je ne dérange personne et je me ressource pour mieux donner ensuite dans ma journée. »

Son défi personnel demeure d’arriver à lâcher prise davantage et de faire confiance à la vie, de garder en tête « que derrière chaque défi se cache une opportunité » et de laisser venir les choses.

Les conseils clés de recyclage de Jean-Sébastien

Si l’on demande à Jean-Sébastien de donner aux gens deux conseils clé pour faciliter le tri au centre, voilà ce qu’il s’empresse de souligner : « D’abord, au niveau des sacs de plastique, s’il vous plaît, séparez les matières, faites un sac de sacs, et par pitié séparez le contenu du Publisac du sac lui-même, ce sont deux matières différentes! Même chose pour la boîte de biscuits vide, séparez le sac de la boîte. Aussi, pour assurer la sécurité de nos employés, il ne faut surtout pas mettre de batteries dans le bac de recyclage, c’est dangereux, le lithium qu’elles contiennent est inflammable. Cette situation cause des incendies, ça arrive trop souvent. Oui, on est bien formé et organisé pour intervenir, mais il faut absolument réduire la marge d’erreur. Ce type de matière doit aller à l’Écocentre, tout comme les huiles usées, les morceaux de métal, les matériaux de construction, les appareils électroniques, etc. »

Il est catégorique : « dans le doute, on s’abstient !! Si vous n’êtes pas sûr que cette matière va dans le bac de recyclage, n’hésitez pas plus longtemps et gardez-la pour l’Écocentre. Gardez bien en tête ces trois matières et tout ira bien : contenants rincés, imprimés, emballages. Les cannettes aussi sont une belle matière pour nous, c’est notre produit le plus payant. Ceux qui ne veulent pas reporter leurs cannettes consignées chez le marchand, dans le bac c’est parfait! »